Premier baiser

Premier baiser
Il avait proprement décidé de me shampoiner la bouche à l’aide de ce qui ressemblait à une l’algue trempée et centrifuge. Un baiser totalement dècoupé de ses sens.
J’en eu le haut le cœur, l’estomac remontant jusqu’à la glotte et le battement de mon cœur tellement sidéré q’uli percuta aveuglé contre ma luette.


Malgré la taux d’humidité ambiant auquel il s’acharnait avec zèle, une grande sécheresse s’empara de tout mon corps . Mon cerveau embrumé par tant de salive s’était , lui, enfui à quatre ailes, flottant au dessus de la scène cherchait en vain d’y donner du sens.


C’était donc ça, ce truc sur lequel tout le monde s’extasiait? Ce rite de passage nécessaire pour t’introniser solennellement dans le monde mystérieux et érotique de l’adolescence?
À ce stade, je voulais déjà faire marche arrière. Un p’tit coup de frein moteur n’aurait pas été du luxe non plus vu la vitesse de cette lustreuse dentaire. Sa fraiseuse ne semblait bi vouloir ralentir et encore moins stopper.


En bon Français et joli garçon qu’il était, il n’émettait aucun doute sur la qualité de ce baiser et n’envisageait pas une seconde de sa maladresse.

Il n’y avait d’ailleurs certainement pas plus de place pour la question qu’il n’y en avait pour reprendre mon souffle.