Emoi

Energie

Estime

Je me vois encore, il y a quelques semaines plantée dans ma cuisine, les larmes roulant sur mes joues comme deux torrents après de grosses crues.

Je check mon calendrier.

Menstruation ? Boh, non.

Pré-ménopause ? Oups, non plus (ouf !).

Grossesse ? Vu mon activité sexuelle peu de chance.

Y a un truc qui a traversé la cuisine sans que je le remarque ? Peut-être…. Une odeur, une parole à la radio, une pensée et bam glandes lacrymales en production maximale

Pour moi, vivre avec une hypersensiblité, c’est un peu comme être enceinte et réglée à la fois H/24, 7/7, 365/365. Alerte, hormones en déroute !

Y a les hauts glowy, shiny, over-joyful et puis les bas où je chiale pour rien où le monde s’écroule à la moindre miette posée de traviole sur la table.

En fait, non, c’est beaucoup plus simple. Je chiale pas pour rien, je chiale pour tout : quand je suis heureuse, quand je suis malheureuse, quand je me relâche et me détend puis aussi quand je suis stressée, tiens j’vais pas me priver.

L’Energie

Début octobre, J’ai une pêche d’enfer. Le monde s’ouvre à moi, je crée, je cours, je danse, je chante, j’aide, je console, je ris, je fais l’amouuur.

J’ai le feu

JE SUIS UNE BOMBE HUMAINE 

J’enflamme le monde!!!

Je brûle de l’intérieur ….

Je me consume.

Début novembre, plus de jus. Je veux dormir, je veux rester devant netflix, je veux pas mettre mes baskets.

JE SUIS UNE LOQUE HUMAINE

Je suis fatiguée d’être épuisée. C’est normal docteur ?

De l’estime et la confiance en soi
Parfois, j’te jure je me crois au dessus de la mêlée. J’ai l’impression que le monde qui m’entoure a la capacité émotionnelle et sensitive d’une cuillère à bois. Comment voler parmi les aigles quand on est entourée de dindons ?

Mais, la majeur partie du temps quand je me compare, je sors perdante.

J’peux pas suivre. Et je me perds.

Dans les attentes supposées des autres, de la société, dans les projections que je m’impose de normalité.

Parce que, faut pas le dire, mais secrètement je les envies. Ces autres, ces mieux, ceux qui font tout bien comme il faut, ceux qui arrivent à enfiler 40 heures semaines de boulot dans un bureau et qui sortent encore le samedi soir. 


J’aimerais m’aimer comme je suis, mais c’est plus fort que moi : je me juge. Ça me revient dans la tronche à la vitesse de la lumière.

Si la terre s’arrêtait de tourner, c’est sûr, cherche pas, ce serait très certainement de ma faute.
Y a pas à dire, y à des jours, entre-nous, être comme je suis c’est le challenge le plus éreintant, embarrassant et perturbant que j’ai jamais expérimenté.